2011, l'année Gustav Mahler. Henri- Louis, Jan et moi !

Le 18 mai prochain, cela fera 100 ans que Gustav Mahler nous quittait pour rejoindre cette musique des sphères qu'il avait si bien su nous faire percevoir.

Que dire de Gustav mahler ?

-Un génie persécuté de son vivant par une critique conservatrice et antisémite qui n'arrivait pas à le suivre dans sa démarche musicale.

- Un compositeur malmené puis  oublié jusque dans les années 60.

- Puis, "résurrection" -d'ailleurs titre de sa deuxième symphonie- à partir des années 70- 80, grâce aux chefs d'orchestres et au travail de recherche de Henri-Louis de la Grange, "LE" biographe de Mahler.

Je découvris la musique de Mahler alors que j'étais au lycée. La 9ème symphonie, mais surtout la 8ème symphonie qui fut un choc, une révélation. Cette musique m'emportait, me parlait. C'était miraculeux,un monde s'ouvrait à moi, une expérience très profonde et bouleversante.

A cette époque je commencçais à peindre, Mahler fut mon premier portrait à l'huile de grand format (20F).

 Quelle ne fut pas mon audace de prendre contact avec Henri Louis de la Grange, qui jugea ce portrait pas assez original car la pose était trop connue. Voici la photo "colorisée":

On n'oublie pas  un revers, surtout quand le jugement vient d'un homme que l'on admire et dont on a lu l'ouvrage!

C'est que l'on  est idéaliste quand on est jeune, on se croit intéressant.  

 Mon travail ne l'était pas pour lui.

Cela ne refroidit pas pour autant ma passion pour Mahler qui me conduisit jusqu'à Vienne.

Mais, j'attendis très longtemps avant de le peindre à nouveau. L'expérience avait été trop intense, on ne revit pas deux fois cela. Et puis, la vie se charge de vous faire penser à autre chose, elle continue à briser les espoirs les uns après les autres.

C'est 20 ans plus tard, en octobre 2010, qu'un événement m'inspira un nouveau portrait de Mahler.

La venue de mon meilleur ami, Jan, qui est tchèque et donc, du pays natal de Mahler.

 C'est avec cet ami, il y apresque 10 ans, que j'étais  allée  à Kaliště, le village natal du maître et  à Jihlava, la ville de son enfance.  Olomouc, une des villes où Mahler a commencé sa carrière de chef d'orchestre, n'a plus de secrets pour moi , la maison de Mahler que je connu en bien piteux état, le Café MAHLER sur la grande place, l'opéra aussi.

Et tout cela , grâce à mon ami tchèque, Jan, à qui je rends hommage.

C'est Jan qui m'a inspiré ce nouveau portrait de Mahler:

Le compositeur apparait tel qu'il était  vers 1897, alors chef d'orchestre à l'opéra de Hambourg.

Oui, la pose est aussi très connue...

Mais vous remarquerez la différence d'atmosphère avec le premier tableau.

 Là, j'ai  ressenti  le calme  et une sérénité qui n'est pas de notre monde, une sérénité que l'on trouve parfois dans la musique de Mahler; ces moments sublimes qui révèlent la nature profonde du musicien et de ses aspirations. Et c'est en étudiant très attentivement la photo que j'ai fait ce Mahler là. Ou devrai-je dire: que Mahler m'est apparu ainsi. Mon Mahler...

Comments

[delphine]

comme toujours formidable

[Fred]

Merci Delphine !